Pillule de vitesse

C'est septembre, la rentrée scolaire de nos jeunes cavaliers mais aussi celle des microbes !

Heureusement, Suk Lin ne fait pas partie des malades. Elle a légèrement mal à la gorge, mais pas plus ; par contre notre monitrice, Laurence, était fameusement arrangée aujourd'hui ! Elle n'avait pas le courage de monter à cheval et de guider notre balade du samedi matin ; mais elle est tout de même venue pour nous donner cours, comme si elle était tout de même assez en forme pour venir ! C'est vrai : si elle était restée chez elle, Jumper et moi nous aurions pu faire la grasse mat'...

Mais le destin en a décidé autrement. Laurence est venue et nous a fait cours sur la carrière extérieure. Nous étions seulement trois à cette leçon : Suk Lin, sa soeur et Béatrice avec Django. Une leçon de retraités, en fait !

A la fin, je commençais à en avoir un peu marre. Après tous les figures de deux ou trois pistes, j'avais envie de me défouler les gambettes ! Alors il est évident qu'au tour de galop individuel, je me suis dé-chaî-né. Je me suis élancé, galopé comme un pur sang de course et j'ai fait confiance en le popotin de Django pour faire "effet airbag". Mais le problème, c'est que Suk Lin n'était pas contente... et Laurence non plus. Vu qu'aux autres tours je ne me suis pas privé non plus, j'ai eu droit à des tours gratuits ou à de nombreux cercles jusqu'à ce que je me calme. En plus, j'étais bien placé et tout ! Mais en touchant le sillon de la piste, j'étais ivre de vitesse. J'adore... contrairement à Suk Lin.

Nous avons été en balade après avec Jumper, une courte promenade qui n'est autre que le tour du pâté de maisons. Dans le chemin de terre, j'ai galopé devant rênes longues et Suk Lin m'a repassé au pas à la même longueur. Ca doit la désespérer de voir que je m'arrête dès qu'elle met un peu plus de poids dans la selle quand on se promène, et pas en piste... mais que voulez-vous, j'aime montrer à mes anciens compères comme je pète toujours bien la forme !

Jumpinette ou "Shumy : la relève"

Vous n'imaginez pas comme Jumper peut parfois vachement bien m'épater !

Aujourd'hui à notre balade du mercredi, avec Hélène sur mon dos et Suk Lin sur mon coloc' : promenade d'environ une heure et demie, passant évidemment par notre champ préféré.

C'est connu : ce champ, c'est notre piste de course ! C'est là que nous avons appris à Jumper à développer son esprit de compétition, parce qu'il a été conditionné tellement longtemps par le Promenons-nous tous ensemble et bien sagement à la queue-leu-leu qu'à peine je le dépassais, il ralentissait pour se mettre gentiment derrière moi.

Comme je vous en ai déjà parlé la semaine passée, nous avons tous les deux progressé, et Jumper nous a fait une belle démonstration aujourd'hui en ce qui concernait ses performances de course !

Moi qui croyais que je pouvais toujours galoper sans que Jump' ne me rattrape... Voilà que je me rends compte que mon coloc' est un adversaire, et de taille ! Quelle performance, cette après-midi : il a su galoper à ma hauteur et ce sur une belle distance !

Je suis ch'valement fier de Jumpinette, moi.

Retour à la piste

C'est indéniable, nos longues promenades estivales nous ont bien revigoré ! Mais l'hiver arrive, il faut donc doucement songer à reprendre le travail bien sérieusement.

Ce matin, à notre leçon hebdomadaire du samedi matin, les nuages étaient trop menaçants pour risquer une sortie. Nous avons donc eu une leçon dans le manège couvert.

Suk Lin pensait qu'avec la présence de tous mes compères, j'allais être difficile : au contraire ! Je me suis particulièrement bien tenu. Ma chère cavalière et moi-même avions remis en pratique les nombreux conseils de Carole.

Il y a, par contre, une chose que je ne comprends toujours pas : pourquoi, au tour de galop individuel, faut-il être si peu pressé ? C'est une perte de temps ! Plus vite terminé, plus vite reposé, non ?

Aujourd'hui, Suk Lan et Suk Lin sont venues nous chercher au pré, mais le temps n'était pas si terrible que ça, et elles n'étaient pas d'humeur à vouloir nous sortir. Elles ont bien pris le temps pour nous chercher au pré, à rire et à s'amuser ! Puis, direction piste extérieure où Suk Lin a fignollé une technique pour grimper Jumper à cru ; elle a ensuite essayé de me monter de la même façon sans aide extérieure : avec succès !

Nous avons donc fait quelques tours de piste en licol, et Suk Lin a même essayé de me faire une cession à la jambe à main droite. J'étais de bonne humeur, j'ai exécuté avec plaisir : elle était très contente.

Jumper aussi s'est bien débrouillé sur cet exercice à cru en licol.

Enfin, on nous a rattachés pour nous panser. Puis elles ont coupé les croutons pour nous apprendre un drôle de tour : "La Jambette" ! C'est inutile, mais d'une simplicité de poulain : il faut juster lever la jambe, de préférence bien haut, et on reçoit aussitôt un bout de pain sec. Fastoche ! J'essaie souvent d'anticiper pour en avoir plus, mais Suk Lin fait alors semblant de ne pas me voir. En fait, il faut qu'elle me marmonne un truc et je dois lever la jambe seulement à ce moment là.

Ca ne m'empêchera pas de tenter toutes les autres fois.

Pour conclure, mes chers lecteurs équins, je remarque que nos cavaliers nous demandent souvent des choses inutiles, mais pas toujours si ennuyeuses ou compliquées. Si votre compagnon bipède vous demande quelque chose de particulier en échange de friandises, prêtez-vous au jeu : on ne s'ennuie pas, et on ne perd rien !

Balade de fermeture avec Hélène

Le temps était plutôt bien engageant, et comme Suk Lin avait envie d'une balade pour clôturer nos belles vacances !

Pour l'accompagner, sa chère Hélène qui était présente à mon premier samedi de cheval propriétaire : nous sommes partis peu avant trois heures, notre hôte sur mon dos et Suk Lin sur mon coloc'. Puis nous avons échangé en cours de route pour qu'Hélène puisse essayer Jumper en promenade.

Je me suis fait un malin plaisir à envoyer des mottes de terre derrière moi dans nos zones de galop préférés : notre bon champ dans lequel nous avions rencontré les sympathiques fermiers à la tâche, et notre chemin "où on va vite". Mais une fois au bout, nous nous sommes posés des questions quant à l'humeur des nuages : ils ne semblaient plus aussi légers, au contraire. Après avoir senti quelques gouttelettes, nos cavalières ont décidé de prendre le chemin du retour le plus court pour éviter la bonne drache belge. Mais plus tard, le ciel redevenait beau et Suk Lin a alors fait un petit détour pour allonger la promenade.

C'était une belle balade où nous nous sommes bien amusés tous les quatre ! Mais c'est triste de penser que demain, c'est la rentrée scolaire de Suk Lin... c'est la fin de nos longues promenades matinales, ou en pleine après-midi sans devoir se soucier de l'heure ou des devoirs du lendemain. C'est la fin de nos améliorations grandissantes ! Mais le principal, c'est que nous gardions de ces deux mois d'été comme de très agréables souvenirs !