29 juin 2008

Opération Prom-Prom'

Une semaine complète à promener 2 heures le soir !

Certes j'aime sortir en balade, histoire de voir autre chose que des petits chevaux blancs ; ce qui me chicanait le plus c'est que, pendant nos promenades, les autres étaient en train de manger notre herbe ! Alors Jumper et moi, on n'avait pas très envie de sortir de la manade : le démarrage était plutôt lent, très lent...

Au début, je n'avais pas à me plaindre : je suivais Jumper qui était monté par Martine, la maman de Suk Lin. Parfois j'allais à côté de lui, ça ne me dérangeait pas de trop mais je préférais largement aller derrière ! Il n'y avait que pour le retour, sur ce long chemin d'asphalte, où j'adore allonger devant et me moquer de Jumper parce qu'il a du mal à me rattraper ! J'ai beau être petit, je suis rapide...

Le problème c'est que pour Suk Lin, ça ne collait pas. Elle voulait que je redevienne capable, comme quelques années avant, de mener une promenade devant. Catastrophe ! Je ne savais pas où aller, moi ! Et où je devais mettre mes pieds ? Et ce chemin, il était sûr, au moins ? Il n'y aura pas un vilain chien ou un méchant monsieur pour me faire peur ? Et les voitures jaunes ? Elles ne m'inspirent pas confiance, celles-là ! Et ce gros camion ? Et ce container ? Et ces oies, et ces poules ? Et cette branche ? Ca pourrait me poursuivre et me manger, toutes ces choses-là ! Non, pas question pour moi d'aller devant : plus qu'une solution, le demi-tour pour me faufiler derrière un autre leader de balade. Après tout, c'est toujours ce que je faisais avant, quitte à ce que je passe à côté de Jumper... Mais jamais devant tout seul.


Il n'en était pas question.

Hors de question.

Jamais.


Enfin j'ai quand même cédé. Oh ne pensez pas que je ne tiens pas mes convictions, mais c'est parce que Suk Lin était tellement persuasive, elle en avait tellement envie, elle me faisait les yeux doux et... d'accord, j'avoue, elle m'a bien obligé à passer des chemins devant ! Quand je voulais faire mon demi-tour, elle ne cédait plus jamais et me remettait devant aussitôt. Evidemment que je ne me suis pas laissé faire ! Soit je recommençais en me levant un peu, ou bien alors j'usais de mon arme fatale : le reculer. Impossible de me faire avancer, je reculais jusqu'à ce que je sois derrière Jumper, et ce n'était même pas la peine de me faire le chemin à reculons !
Mais bien vite, Suk Lin m'a fait avancé avec la cravache ou la badine. Je suis toujours surpris parce que je suis sûr qu'au départ elle ne l'avait pas ; et au moment où je l'imagine le moins, elle sort son arme ! Evidemment que ça me fait avancer.
Je précise qu'à la fin de la balade, je suis toujours attentif quand elle descend : elle n'a ni cravache, ni badine. Je ne comprends toujours pas, si quelqu'un peut m'éclairer...

Dorénavant, c'est toujours ainsi : quand je fais un demi-tour ou que je recule lorsque je ne veux pas aller dans un chemin, tout bêtement parce que ce n'est pas la route la plus courte pour retourner à la manade, alors Suk Lin m'oblige à avancer avec la cravache. Elle est plus tolérante quand c'est un chemin que je n'ai jamais emprunté. Quand quelque chose me fait peur, dans la mesure du possible, elle me le fait regarder, renifler, toucher... Je me suis bien rendu compte qu'une panoplie de choses m'effrayait, alors que finalement ces objets sont inoffensifs. De toute façon, maintenant, notre balade de 2 heures ne me fait presque plus peur !

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